Un peu d’histoire

Jean-Baptiste nous envoie un petit condensé des recherches qu’il a effectuées sur les TRAS.

Inévitablement, les informations sont plus nombreuses sur les burons mais, parmi ces dernières, il est possible de trouver des références aux TRAS.

L’origine de l’appellation buron vient en fait du mot buiron qui signifierait « cabane » en vieux Français. Cette appellation est donnée aux habitats pastorales où l’on fabriquait le fromage durant l’estive dans le Massif Central.

L’architecture des burons (en français) ou mazucs (en occitans) a évolué à travers le temps et les méthodes de fabrication : de simples cabanes en bois enfoncées dans le sol aux bâtisses en pierres surmontées de magnifiques charpentes.

La structure de ces habitats saisonniers des montagnes du Massif Central  est fascinante par leurs techniques de construction et leurs insertions dans le paysage.

Les premiers « burons » remontent aux XIVe et XVe, des cabanes faites de branchages et de gazons appelés mazucs et traps.

Chaque estive, les bestiaux étaient déplacés pour assurer la fumure des herbages et une nouvelle cabane était reconstruite. De plus selon des buronniers, il n’était pas conseillé d’utiliser les anciens mazucs, qui conservaient dans leurs murs « un ensemencement néfaste à la fabrication du fromage ».

Les burons en pierre apparaîtront sur le plateau de l’Aubrac avant 1700, le premier serait vraisemblablement celui de Cammejane qui remonte à 1667. (cf. Daniel Crozes, Sentinelles des montagnes)

Extraits de

Voyage fait en 1787-1788 dans la ci-devant haute et basse Auvergne

par

Pierre Jean-Baptiste LEGRAND D’AUSSY

 » Creuse en terre une cabane, divisée en trois parties ; fais lui des murs en mottes de gazon, couvre-la de même ; à l’entrée de cette hutte obscure et mal-saine, plante deux poteaux pour y suspendre une porte : et voilà un buron parfait […] que doit habiter […] le fromager

[…]

La première pièce de ce bel appartement lui sert à faire du feu […] Dans la seconde, il met ses sceaux, ses instrumens et le sel qui lui est nécessaire. Enfin, la trosième est le magasin de ses fromages, le lieu où il travaille son lait, et la chambre où il couche

[…]

ils craignent tant d’être volés, pendant la nuit, qu’ils n’osent dormir qu’au milieu de leur marchandises. « 

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